Identification et parcours du successeur
Lorsque la résolution de transmettre est clairement énoncée et adoptée, se pose alors la question de l’identification du successeur, de sa préparation, de son intégration ainsi que du rôle que pourront jouer les autres membres de la nouvelle génération.
Le choix du successeur devra s’opérer sur la base des qualités requises – parcours, compétences, motivation, légitimité et potentiel – et non sur de simples affinités. Il convient donc de sonder toutes les intentions ou marques d’intérêt qui pourraient s’exprimer et ne pas se fier à une seule intuition.
Parcours initiatique
Le parcours de formation et d’intégration est long, et le chemin de la transmission est aussi celui que va emprunter le repreneur : son exposition à l’entreprise familiale dès le plus jeune âge et l’appétence qu’il a pu développer, l’histoire de l’entreprise fondée sur des croyances et le charisme de ceux qui l’ont modelée au fil des générations, les premières gammes professionnelles, indispensables pour se forger une légitimité, de préférence en dehors de l’entreprise familiale, et bien sûr, les premiers pas dans l’entreprise, souvent au côté du cédant, ou d’une personne désignée pour assurer une période de formation transitoire… Au terme de ce parcours initiatique, la mission sera de s’approprier le projet professionnel, familial et sociétal. La responsabilité sociale de l’entreprise peut encourager ce développement stratégique. En effet, la RSE serait un projet au service du successeur qui lui permettrait notamment d’asseoir sa légitimité, et qui s’inscrirait dans une continuité pour la PME familiale. Ainsi, la mise en place de la RSE, menée par le successeur, représente pour lui un moyen de s’affirmer et donc de légitimer son rôle de successeur. Il peut aussi permettre aux autres membres de la nouvelle génération qui n’ont pas été désignées pour succéder, de trouver un rôle et une place.
Une relation dynamique cédant / repreneur
La progression vers la prise de pouvoir opérationnelle et psychologique du repreneur va de pair avec le cheminement psychologique qui s’opère du côté du cédant.
Cette relation dynamique du cédant et du repreneur conditionne la rapidité avec laquelle la transmission s’installer. Le repreneur prend d’autant plus vite sa place que le nouveau projet de vie du cédant a été réfléchir en amont et est prêt à démarrer lorsque la transmission opérationnelle est aboutie. Quelle vie après la transmission ? Quel rôle et dans quel nouveau projet se projeter font aussi partie des questions sensibles et essentielles dans un processus de transmission réussi.
Pour aller plus loin, nous vous invitons à lire notre Cahier La transmission intrafamiliale : de l’intention à la réalité