CHAIRE DAUPHINE - Entreprises Familiales | Lettre de recherche #3

 

FAIT-IL BON TRAVAILLER DANS UNE ENTREPRISE FAMILIALE ?

Les relations sociales dans les entreprises familiales diffèrent-elles de celles des entreprises non-familiales ?

Dans cette lettre, nous proposons une synthèse de la littérature académique sur :
- les raisons qui pourraient expliquer des écarts éventuels de qualité des relations sociales selon l’actionnariat de l’entreprise
- les résultats empiriques touchant à différents aspects des relations sociales : licenciements, rémunérations, structures organisationnelles, satisfaction au travail, absentéisme et conflictualité.

Les résultats obtenus soulignent que les relations sociales sont plutôt meilleures dans les entreprises familiales comparées aux entreprises non familiales, tout en pointant le paradoxe de salaires en moyenne moins élevés dans les premières, avec toutefois une grande hétérogénéité selon les caractéristiques des entreprises. Ce paradoxe peut être éclairé par les différences des structures organisationnelles dans ces deux types d’entreprises. Les entreprises familiales ont en moyenne moins de niveaux hiérarchiques – et donc moins de managers – que les entreprises non familiales, ce qui explique une partie des écarts de salaires moyens. Elles ont également des pratiques de management moins formalisées. Ce type de structure permet des circuits de décisions plus courts, une plus grande agilité, des inégalités salariales moindres au sein de l’entreprise, autant de raisons qui, combinées à la plus grande sécurité de l’emploi, peuvent contribuer à expliquer la plus grande satisfaction des salariés des entreprises familiales, et la moindre conflictualité observée.


Cette lettre de recherche représente une version courte d’un « white paper » sur les relations sociales
dans les entreprises familiales, qui propose une revue plus complète de la littérature sur le sujet : François
Belot et Edith Ginglinger, Entreprises familiales et relations sociales, disponible ici.

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